la maison de paille
je cultivais une passion dévorante pour les contes de fées auxquels je me référais dans les moments les plus inattendus, les rappelant à moi quand des crapauds sortaient de ma bouche au lieu de l'or et des diamants que j'y avais précédemment placés ou quand le toit était emporté par le souffle d'un loup imaginaire sur ma maison de paille : nice me ramenait à l'enfance malgré moi, me tirant par les boucles que je n'avais plus, et je cherchais ma place dans le lit de la première chambre, qui n'était pas pour moi, puis dans la deuxième, qui ne me convenait pas non plus, avant de m'effondrer sur un matelas à ma taille, conscient que les batailles ne cesseraient jamais et que les contes de fées n'existaient pas