la maison
on avait accroché au mur de la salle de bain des vestiges de notre séjour, il y en avait aussi, mais de façon plus discrète, dans la cuisine, dans la chambre et dans le salon, on avait constaté un soir devant l'écran de la télévision que l'on était rentré à nice, jusque là ce n'était pas flagrant, on avait posé les yeux sur le tapis, les meubles et les objets familiers en prenant soudain conscience de leur présence et de la nôtre au milieu d'eux, il y avait eu un frisson entre nous qui s'était transmis de l'un à l'autre comme le ronronnement d'un gros chat, un tremblement chaud et confortable, on était à la maison, c'était aussi bête que cela