le jeté à l'eau
j'étais armé face aux refus, du moins je le croyais : lorsque l'on me  posait la question de l'envoi de manuscrits — mais cela s'appliquait à  tout envoi relatif à la littérature, dossiers de résidence ou  participation à des concours de nouvelles — j'expliquais qu'il fallait  être en état d'en accepter le possible retour négatif, condition sans  laquelle le geste s'apparentait à un jeté à l'eau sans bouée de  sauvetage auquel on survivait en battant des bras contre la nature  indifférente, en buvant tellement la tasse que l'on finissait par  s'enfoncer, lesté par son propre trop-plein, on échouait sous la couette  par une après-midi grise en se faisant violence pour ne pas s'abrutir  de sommeil, on s'en voulait alors, d'être faible ou mauvais, de  s'apitoyer sur son sort ou de s'en relever pour continuer à écrire,  parce que, oui, contre vents et marées, on allait continuer
    
2 Comments:
vous négligez l'emploi du temps!
Voilà une description qui donne envie... Je le note dans un coin ! :)
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