le mille-feuilles
tant d'anecdotes encore, tant de secrets enfouis qui surgissaient à l'écoute d'une note de musique, en réaction à une odeur ou au toucher d'une étoffe, et demandaient qu'on leur accorde un peu d'attention, quarante années derrière soi, ce n'était pas grand chose, pourtant la mémoire, à l'image d'un mille-feuilles, empilait ses enregistrements en centaines de couches successives qui s'additionnaient les unes aux autres, indiscernables dès que l'on plongeait une petite fourchette dans l'épaisseur du gâteau, les souvenirs explosaient alors en millions de miettes éphémères, tellement légères, tellement friables qu'elles se perdaient dans la bouche, à peine le temps d'activer les papilles et leur passage était déjà oublié — restait le sucre glace, froid et blanc, craquant et dur comme un linceul, que l'on gardait pour la fin
3 Comments:
belle version édulcorée des souvenirs. Un peu mielleuse peut être. Le goût des souvenirs peut aussi être amer. Et si on les empile comme des enregistrements on devrait pouvoir effacer les pires et ne garder que les meilleurs....
j'aime pas forcément tout le 1000 feuilles non plus...mais bon.
Alors lo, c'était bon ?
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