23.12.08

l'heure du loup



on ouvrait les yeux systématiquement vers trois heures du matin, on restait silencieux un moment avant de tenter une approche vers l'autre qui confirmait que l'on ne dormait pas, on essayait de faire semblant, généralement vers quatre ou cinq heures le sommeil venait nous chercher et nous dorlotait jusqu'à neuf, on attribuait le trouble au décalage horaire avec new york dont on aimait bien l'idée de ne s'être pas remis, je recevais au matin un message en anglais qui définissait l'heure du loup comme un moment de clairvoyance existentielle qui avait lieu entre trois et quatre heures du matin, on décidait alors de veiller jusque là et de ne se coucher qu'une fois installé dans l'heure du loup, on s'endormait fourrure contre fourrure, babines retroussées et canines apparentes, l'esprit dans les brumes du grand nord et le cœur éteint

i like america and america likes me, joseph beuys

3 Comments:

Blogger jean-michel said...

Lire ces quelques lignes et repenser à la pluie sur la vitre , cette nuit là , les vu metres qui clignotaient dans le home studio , la lueur du lampadaire dehors , et puis la sensation qu'un verre de vodka pourrait conjurer l'heure du loup .

16:14  
Anonymous Anonyme said...

J'aime beaucoup cette expression L'heure du loup.
Je l'ignorais.

"Tu viendras à l'heure du loup..."

Joyeux Noël à vous deux.
Et aux lecteurs de ce carnet.

09:06  
Anonymous Anonyme said...

à toi aussi, nb
lo.

13:24  

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