4.12.08

le temps perdu



à peine la tête posée sur l'oreiller, le sommeil m'avait avalé comme une baleine gigantesque : le visage me chauffait et l'édredon, par dessus moi, m'habillait d'un gros ventre rouge et rond, la fatigue s'était installée en première classe quand le train, avec une heure de retard, avait finalement quitté la côte, le colis suspect qui dormait dans la seconde rame avait sans doute été innocenté, on se balançait dans l'obscurité à la poursuite du temps perdu, je m'abîmais dans les pages d'un livre qui racontait une histoire que je connaissais de près et à nouveau, à l'approche de paris, le passé se reflétait dans les vitres du wagon, j'avais fermé les yeux sur une nuit d'étoiles, les rêves, généreux, avaient veillé sur moi

4 Comments:

Anonymous Anonyme said...

lo endormi dans le ventre d'une baleine:Pinocchio ?
J'adore ce texte, peut être parce que j'adore le train. Mais surtout parce que venir te lire, équivaut toujours à me raconter une histoire.
Certains rêves sont des anges.
Bonne nuit lo.

20:25  
Anonymous Anonyme said...

Ecris nous des choses...on te suit... au bou(lo)!...


B & L

22:08  
Anonymous Anonyme said...

si vous etes monté dans la capitale pour un nouveau projet je vous dit "proust" ou plutot M....

20:49  
Anonymous Anonyme said...

ce nouveau souffle ne manque pas (d'appels) d'air
lo.

16:47  

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