24.9.08

la pédale



c'était comme une chape de plomb sur les épaules, ça partait de l'occiput et descendait sur la nuque, d'abord du côté droit que ça paralysait, puis ça s'étendait au côté gauche, ça ressemblait au coussin que l'on propose dans les avions afin de faire un somme sans se briser les cervicales, sauf que la douleur martelait déjà les vertèbres et piquait en interne vers la base du crâne, je cherchais à noyer la gêne dans un film sur grand écran ou dans un livre particulièrement sensible, mais pareil aux mains déterminées d'un inconnu sur mon cou, l'étau se resserrait, dans la soirée des étudiants bourrés avaient crié sur mon passage : pédale, j'avais baissé la tête en continuant mon chemin et en me persuadant que ça ne s'adressait pas à moi, je prenais conscience que quelque chose n'allait pas

6 Comments:

Blogger LE MAMI said...

Avez-vous essayé de sortir la tête du guidon?

10:32  
Anonymous Anonyme said...

Rires... Sacré Balthazar...
Ton texte m'a profondément touchée, attristée même et voilà que je lis le commentaire de Balthazar, je ne peux m'empêcher de rire. En fait, il a tout dit, si quelque chose n'allait pas c'était sûrement et avant tout la douleur physique. Il ne faut pas avoir mal à travers les paroles de cons hétéro-castrés ou homo-refoulés...

16:46  
Anonymous Anonyme said...

la parole est une arme, lidia
comme l'écriture
attaque ou auto-défense, le rire aussi est une protection
je vous entends,
lo.

18:50  
Anonymous Anonyme said...

La force réside dans nos fragilités. Je t'entends aussi lo...

19:30  
Anonymous Anonyme said...

Heu...rentre vite!...c'est tout.

B.

21:26  
Anonymous Anonyme said...

qu'est ce qui n'allait donc pas Lo ?

mettre des mots sur les maux ...
la parole est une arme parfois , et aussi un reméde pour d'autre , et l'humour aussi ..;

tendresse
helena

22:33  

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