19.9.08

le banc au soleil



j'avais choisi un banc au soleil dans le parc la fontaine, j'avais mis des chaussures ouvertes et un polo à manches courtes, je parcourais une carte de la ville pour en apprivoiser la symétrie, je levais les yeux de mon étude quand un vélo passait, ou bien une voiturette, une charrette où des enfants harnachés comme sur un manège étaient promenés par des jeunes gens enthousiastes, un cortège de femmes derrière leur poussette qui, haranguées par une meneuse de troupe, pliaient simultanément genou et bras opposés en tentant de garder le rythme, canards, goélands et écureuils curieux s'approchaient dangereusement de moi en quête de nourriture, j'avais rejoint une rue commerçante en enfilant mon blouson, certain que ça n'allait pas durer

3 Comments:

Blogger LE MAMI said...

une fois de plus la suite me donna raison.

10:15  
Anonymous Anonyme said...

Rien ne dure, mais ton texte me laisse sur la faim cette fois. Qu'est-ce qui ne durerait pas ? le soleil ?

11:59  
Anonymous Anonyme said...

s'il y a bien une chose sur laquelle on ne reste pas au québec, lidia, c'est la faim
c'est aussi le privilège de l'artiste de ne pas donner toutes les clés — et puis, balthazar a peut-être raison de miser sur la suite
lo.

21:23  

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