20.9.08

les livres de paul auster



j'apprenais la ville en dessinant des carrés chaque fois plus grands, j'agrandissais mon périmètre de jour en jour, je ne regardais pas au kilomètre, j'engrangeais les artères et les intersections autour du mont-royal en faisant fi de la fatigue qui s'accumulait pourtant dans les muscles, mes pas m'avaient ainsi conduit à la rue durocher qui s'interrompait au sud du parc pour renaître au nord, j'avais pendant un court instant nourri l'illusion qu'il s'y trouverait un élément qui me rappellerait la rue (presque) éponyme que j'habitais à nice mais, comme dans un livre de paul auster, il n'y avait rien à trouver et j'avais abandonné ma quête pour une autre aussi insensée que la première et qui ne donnerait pas davantage de résultat — je rentrais finalement la tête vide, avec l'impression de ne pas exister et j'en acceptais la possibilité en m'endormant sans rêve

6 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Traceur de carrés urbains à la recherche de ce qui n'existe pas...
Je t'imagine tel un fantôme avec l'impression de ne pas exister dans la cité de paul auster.
lo, après t'être endormi, je sais que tu as rêvé.

12:07  
Anonymous Anonyme said...

La lecture de Cité de verre de Paul Auster a été très importante puisqu'elle a favorisé mes errances.

13:18  
Anonymous Anonyme said...

tu es bien renseignée, lidia — des espions dans la cité de verre?
lo.

21:25  
Anonymous Anonyme said...

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé....

20:45  
Anonymous Anonyme said...

"on" m'a raconté, cher plumitif, une histoire de timbre, j'ai beaucoup ri
et, pour répondre à ce commentaire-ci : en effet, en effet…
bonjour chez vous,
lo.

22:13  
Anonymous Anonyme said...

décidément, le voyage vous va si bien...

20:14  

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