25.9.06

le maître



la touche que tu préférais sur la télécommande était celle par laquelle tu imposais le silence aux images, tu avais le pouvoir de choisir qui avait le droit de parler ou non, tu n'avais aucune pitié pour les prières que leurs lèvres dessinaient, ni aucune considération pour l'autre, celui qui subissait à tes côtés la pression de ton doigt sur le silencieux, tu étais le maître, quand tu avais la télécommande en mains, il ne disait plus rien