12.11.09

la disposition particulière



j'habitais un appartement centré sur cour intérieure dont la disposition particulière me permettait depuis la chambre de voir les fenêtres du salon face à moi, et vice-versa, la cuisine s'ouvrant elle aussi sur cet espace rectangulaire et potentiellement inutile, perpendiculairement aux deux autres et donnant sur un mur aveugle derrière lequel on opérait des travaux dont je suivais le matin la progression avec l'appréhension étrange qu'une trouée y voie brusquement le jour et, pour une raison toute aussi étrange, il m'apparaissait que le plan de l'appartement me renvoyait à l'affaire qui m'occupait, qui me donnait l'occasion de m'observer en miroir avec la terreur que quelque chose d'inédit fasse intrusion dans le reflet