la gare du midi
le vendredi j'embarquais à leur suite dans un thalys en direction de paris nord, pour me rendre compte une fois le train démarré que seul l'écrivain était à son bord et que le photographe traînait encore sur les quais de la gare du midi, l'appareil moqueusement en joue vers les locomotives, et je pestais un instant de m'être fait rouler aussi facilement, après quoi je m'installais à mon aise et regardais défiler les flandres sous un soleil timide — arrivé à destination l'écrivain disparaîtrait sur la ligne 5 du métro après un échange bref avec un homme d'origine indienne, et j'avalerais par dépit un croque-monsieur à huit euros quatre-vingt en me faisant la réflexion que l'on vivait mieux, et pour moins cher, à bruxelles
2 Comments:
sans doute vivait-on mieux dans les ruelles de Bruxelles, mais qui n'a pas rêver de se perdre...
et voir les paysages et les instants défiler sur la vitre et dans le temps, celui se s'apercevoir que l'on s'emporte avec nos désirs, loin des quais de gare, on ne s'oublie que peu.
votre perte nous ravit, nora
comme vos images, magnifiques, ici et ailleurs — suivre le lien sur la page principale
lo.
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