23.10.09

le mobilier



j'avais posé mes bagages au deuxième étage d'un immeuble bourgeois dans le centre de bruxelles, dont le plancher en bois craquait sous mes pieds quand je traversais de la chambre sur cour au salon qui donnait sur la rue du vieux marché aux grains, et les baies vitrées des lofts dont je regardais les intérieurs variés à la nuit tombée, cherchant d'après leur aménagement à tirer des conclusions sur leurs occupants : à part l'artiste à barbe épaisse que j'avais justement imaginé au vu des chevalets qui encombraient l'espace de leurs croûtes, du ton brun des murs et du triste état des plantes, je n'avais rien remarqué qui réveillât mon intérêt et déçu, je reportais mon attention sur l'appartement que j'occupais, dont la sobriété du mobilier devait certainement elle aussi raconter une histoire