les frissons
on fermait des écoles, on battait sa coulpe sur le petit écran, à qui avait trop fait et qui pas assez, on justifiait ou condamnait les mots, on montrait des masques en gaze blanche sur des visages enfantins au regard choisi, on éternuait dans son coude en public et à qui mieux mieux chez soi, on ne croyait pas à la mutation des virus mais on se disait que ce serait idiot quand même d'être emporté par la grippe, on donnait au sida les traits de dictateurs génocides et au cancer des images de poumons noircis sur les paquets de cigarettes, on jouait avec la maladie comme on joue à se faire peur, à l'orée d'un bois sombre, à l'entrée des cimetières, en frissonnant à l'idée de s'y perdre, on se voulait adulte mais on n'avait pas grandi
3 Comments:
Et pendant que l'hystérie collective se répand, d'autres maladies moins consensuelles emportent dans l'au delà des femmes et des hommes dans l'indifférence générale.
quitte à ce que vous me preniez en grippe mais je ne suis pas d'accord avec votre fin... c'est justement parce que le monde est rempli d'adulte que l'on assiste à cette hystérie collective à ces peurs construites et inventées de toute pièce par un monde médiatique... c'est parce que l'on a grandi que l'on se croit supérieur et plus intelligent plus réfléchi... Moi j'ai grandi un jour et j'ai tout perdu.. grandir c'est perdre son insouciance, sa capacité à s émerveiller de toute chose de rêver,de sourire et de ne jamais penser au lendemain... grandir c'est devenir.... C...
Un jour
"l'humanité disparaîtra bon débarras" Roman d'Yves PACCALET
vous prendre en grippe, hugo?
hA hA hA
lo.
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