4.9.09

le rendez-vous



je me rendais au rendez-vous en enfermant mes pensées derrière de la musique que je ne choisissais pas mais dont l'occurrence était confiée à un programme aléatoire, je le quittais avec cette même volonté, de ne pas être rendu à mes pensées quotidiennes, d'emprisonner la parenthèse qu'il représentait entre deux moments neutres, d'absence volontaire, elle, je ne rencontrais étonnamment personne le long du chemin entre l'appartement et le rendez-vous quand la ville avait tendance à mettre sur ma route des dizaines de connaissances quel que soit mon trajet, je devenais invisible l'espace d'une matinée — du moins mon corps le devenait-il aux yeux des autres, j'étais pour ma part extrêmement conscient de mon existence