8.11.08

le passé



ce n'était pas forcément simple de rencontrer le passé aux coins des rues de paris, se souvenir impliquait de mettre les pieds dans les traces de personnes disparues, un travail archéologique emprunt de sentiments controversés, il ne suffisait pas de déterrer les ossements, il fallait être capable de les prendre en mains et de savoir quoi en faire, parfois je rendais les armes et abandonnais la dépouille exhumée sur le bord du trottoir, inutile, à d'autres moments je sentais que la reconstruction demanderait du temps et j'étalais le squelette sur plusieurs plans afin que l'image d'ensemble prenne sens, on choisissait sa voie sur un coup de tête, on souriait d'abord, fier de son idée, puis on enfonçait les poings dans les poches, on courbait la tête et on avançait malgré tout

3 Comments:

Blogger LE MAMI said...

et finalement ça se passe quand même, non?

07:29  
Anonymous Anonyme said...

given a dog a bone

17:00  
Anonymous Anonyme said...

i'm on the highway to hell, balthazar
lo.

23:52  

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