28.10.08

les emmerdes



on n'avait pas de grosses disputes, il y en avait eu au début bien sûr et j'étais du genre cataclysmique lorsque je m'emportais mais avec le temps on avait appris à relativiser et les désaccords passaient par de longues plages de silence communes avant d'être balayés par le vent du sud, et vite mis de côté, tu avais la capacité dans les épreuves de me dire que tu n'étais pas fâché contre moi mais contre le contexte, et même si ton visage demeurait fermé, ta phrase avait le pouvoir de désamorcer les charges d'auto-destruction dont j'étais naturellement bardé, tu avais ajouté ce matin-là que tu en avais ras-le-cul des emmerdes, ce qui n'était pas ton vocabulaire habituel mais plutôt le mien, et tu étais parti seul, ce n'était pas une grosse dispute, non, mais à force de tirer sur la corde, on sentait bien que ça allait lâcher

3 Comments:

Blogger LE MAMI said...

d'un commun accord nous convînmes alors de redonner du mou

12:02  
Blogger Lidia said...

On peut continuer à tirer sur un des bouts de la corde cassée, après tout, une corde cassée donne deux petites cordes, c'est une façon comme une autre de se rapprocher...

15:01  
Blogger NatouO said...

Aprends à tisser pour alllllllllllonger la corde de ton côté!!
Courage l'ami, j'ai mangé swartz ce soir en pensant à toi!!
Bizzzz
Natouo

20:38  

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