27.9.06

virginia woolf



tu avais écrit dans ton journal que la littérature pourrissait tout, tu avais fait une faute au nom de l'éditeur que tu citais, tu l'avais remarquée plus tard, tu lisais virginia woolf, the diary, tu sentais que cette lecture était nécessaire même si elle ne réussissait pas à te captiver, tu sentais que tu passais à côté d'elle, tu ne t'accrochais pas, tu survolais les années et tu laissais la langue anglaise glisser sur des pensées qui n'avaient rien à voir avec ce que tu lisais, tu en avais écrit toi-même des pages, du journal, ce fameux jour où la littérature pourrissait tout, tu avais souri parce que ton poste changeait ce jour-là, tu transitais d'une pièce à l'autre, tu quittais enfin des livres qui ne t'intéressaient pas pour des livres qui normalement t'intéresseraient et tu te demandais finalement si cet aspect-là de la littérature, que tu n'avais en somme jamais vraiment connu, allait lui aussi te mener la vie dure