14.12.09

le sapin de noël



mon psychanalyste — désignation qu'il aurait sans doute réfutée et que moi-même j'employais à contre-cœur, conscient du caractère new age du terme thérapeute et de celui, excessif, de psychiatre, ce qu'il était pourtant — me donnait une statistique selon laquelle cinquante pour cent des gens haïssaient la période des fêtes, vingt-cinq pour cent la considéraient comme n'importe quel autre moment de l'année et vingt-cinq pour cent, dont je faisais partie, l'adoraient, mettant à jour une pathologie névrotique clairement en rapport avec le refus de sortir de l'enfance et j'ouvrais à l'identique la bouche et de grands yeux devant cette révélation qui n'en était pas une et le sapin de noël que tu avais décoré pour moi, qui occupait un quart du salon, me demandant bien à quoi pouvaient correspondre les trois quarts restants

5 Comments:

Anonymous Coumarine said...

ben voilà!
je fais partie de ceux qui attendent que ce soit derrière moi!!

21:06  
Anonymous charlotte said...

je fais partie des 25 % qui névrotiquement ne veulent pas sortir de l'enfance Et j'en suis très heureuse.

21:08  
Anonymous lo said...

je suis moi-même comblé par mes névroses, charlotte : elles ont permis plusieurs livres et combien de notes ici…
et : le calendrier de l'avent sert également à cela, coumarine — plus que dix jours
lo.

13:12  
Anonymous claire said...

C'est donc uniquement grâce à ces 25% de névrotiques bon public dont je fais partie que les fêtes perdurent, car à lui seul, ce quart infantile de la population relance la consommation, la production de foie gras, éclaire les villes, coupe des sapins... On est trop forts.

15:30  
Anonymous lo said...

pauline lefèvre, sors de ce corps
lo.

15:39  

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