23.9.09

les boules quiès



j'avais un a priori au regard des boules quiès, je craignais que leur application permanente ne me prive dangereusement de la vie qui m'entourait (de la même façon que l'on plaint spontanément les sourds au détriment des aveugles, hiérarchisant les handicaps par ordre de supportabilité supposée), je comprenais pourtant que je n'y couperais pas si je voulais avoir une chance de travailler à l'heure qui me plaisait sans la ponceuse de la rue saint joseph, la circulation sur le boulevard, le cri des mouettes, les ébahissements ravis d'un bébé, les basses de la musique des voisins, jusque ta présence dans l'appartement qui, bien que discrète, mais ajoutée au reste, me devenait insupportable — et tant pis si l'on s'égosillait pour que j'évacue l'immeuble de toute urgence : je mourrais au calme

2 Comments:

Anonymous Hugo Ceretti said...

Photo splendide à nouveau! on y perd ses repères.
Le texte en symbiose totale avec la photo.
la solitude est une muse, un pretexte à l'inspiration...
Car vous êtes un duo qui ne fait qu'un.

20:36  
Anonymous lo said...

vos commentaires sont grandement appréciés, hugo : n'arrêtez pas
lo.

23:28  

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