la place gambetta
on prenait le petit-déjeuner dans le jardin, à l'ombre d'un platane dont les feuilles dessinaient au gré du vent des visages cornus, sardoniques, puis on se rendait à vauvert, au pied de la tour de l'horloge, pour boire un café et lire, toi les journaux, moi les épais volumes que j'affectionnais, en souriant aux habitués de la place gambetta comme nous le devenions aussi, reconnus, accueillis, consolés même quand la patronne du bar se désolait que quelqu'un d'autre occupe notre table, et on haussait les épaules, beaux joueurs, accumulant des points pour les jours suivants qui verraient le village s'étourdir aux excès des fêtes votives
1 Comments:
si les chaises sont rouillees votre plume ne l'est pas...
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