27.7.09

le malaise vagal



j'avais appris à l'université que la perte de connaissance classique, qu'elle fût due à la chaleur, à l'hypoglycémie ou à une émotion trop forte, portait cette terminologie pompeuse qui s'expliquait anatomiquement par une surexcitation du nerf vague, et je ne pouvais m'empêcher d'imaginer le fou rire que devaient provoquer chez les médecins l'emploi médiatique grandiloquent du malaise vagal et le ridicule de ceux qui, en face comme dans le camp du président, lui souhaitaient un prompt rétablissement avec un air grave — on apprenait d'un proche de l'élysée qu'il pourrait s'agir en fait d'une défaillance cardiaque, on ne donnait pas cher par contre de la peau du gaffeur

robert longo, men in the cities, mamac nice