26.7.09

la séance de minuit



on était allé jusqu'en enfer un samedi soir, d'un commun accord, j'y avais découvert une vérité que je connaissais mais que je ne m'attendais pas à retrouver là, comme quoi la hiérarchie obligeait à des compromissions insupportables et que dans cet ordre établi, tristement consenti, c'était toujours le plus faible (en terme de salaire, de rentabilité ou de confort) qui payait, l'horreur d'une séance de minuit traditionnelle s'était alors imperceptiblement déplacée des scènes gore au quotidien d'une employée de banque sous pression — je me félicitais d'avoir quitté l'entreprise avant d'avoir humilié une cliente farouche et revancharde