15.7.09

la vue unique



je regardais avec une haine profonde l'immeuble jaune et carré qui me coupait sur la gauche des fusées qui éclataient par-dessus la baie, dont seule la lumière me parvenait contre le ciel chargé, je n'étais pas féru de feux d'artifices mais cette frustration ponctuelle renouvelait celle qui m'avait habité lorsque s'était élevée à droite pareille bâtisse qui avait gommé à tout jamais la vue unique sur l'église russe que j'avais immédiatement aimée en m'installant chez toi, et mes rêves perdus de princesse des mille et une nuits face aux minarets verts et charnus hurlaient leur colère en écho des clameurs du 14 juillet