l'été
on allait à la piscine vers treize heures, à petits pas pour ne pas perdre son souffle, on se changeait dans des vestiaires mouillés et douteux, en regardant bien avant de poser ses affaires, on traversait le bac à eau sur la pointe des pieds pour éviter les bactéries, je plongeais dans la piscine et en ressortais aussitôt, tu faisais des longueurs, le soleil brunissait nos peaux sur le carrelage blanc, on se souriait, on était de retour à l'appartement avant deux heures, l'été ne débordait jamais des limites de ce laps de temps quotidien, apprécié, attendu, ensuite, comme avant, c'était l'enfer
bernard aubertin, espace de l'art concret, mouans sartoux
6 Comments:
un commentaire sur la technique de réalisation de l'oeuvre photographiée serait bienvenue.
"ensuite c'était l'enfer"
La chute est vertigineuse, tranchante, radicale. A croire qu'il faudrait toujurs se méfier du bonheur.
pas d'ombre sans lumiére ...
faut-il vraiment se méfier du bonheur ?
non : il faut se méfier des mots
lo.
s'il faut se mefier des mots.
Il faut encore plus se mefier de ceux qui les manipulent.... avec talent...
Votre travail m’a beaucoup surpris car ça fait longtemps que je n’ai pas trouvé comme ce magnifique partage.
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