29.7.08

les cousins



la famille s'étendait sur deux continents, il avait été difficile au fil du temps de garder le contact, soit que les individus se perdaient de vue, soit qu'ils n'avaient jamais eu d'intérêts communs, affectifs ou pécuniaires, on se rencontrait ainsi avec vingt ou trente ans de différence d'âge, issus de germains, se connaissant de nom, de réputation ou de visage, photographié et transmis comme des nouvelles sitôt entendues, sitôt oubliées, se promettant de renouveler l'expérience quand le dîner, autour de bougies à la citronnelle, avait été intense et réussi, ajoutant malgré soi une pierre à l'édifice dont la construction indifférait, se défendait-on en vain face à ses contradictions comme on lutte avec acharnement contre les moustiques, certain pourtant d'être de toute façon piqué

8 Comments:

Anonymous Anonyme said...

La métaphore ultime est drôle, la famille pique, ça gratte parfois, souvent c'est désagréable, mais dans le sang, le venin "bénin"coule ne laissant malgré tout aucune pathologie grave...
On choisit sa famille, pas le venin qu'elle inocule dans nos veines.
Tu es grandiose...

20:48  
Anonymous Anonyme said...

… et tu es en vacances : tes commentaires vont nous manquer
très amicalement,
lo.

21:54  
Anonymous Anonyme said...

Je pars samedi, en attendant, je te lis, je vous lis. Je n'écris pas, je fais une pause avec mes mots. C'est étrange, j'en ressens une profonde liberté.
Lo, je reviendrai toujours te lire...
Et j'emporte avec moi ton imparfait, leurs vies imparfaites, le bancal de tous ceux que j'ai croisé dans les blogs et qui m'ont touchée. Nous sommes le réultat de ce que nous vivons avec et à travers les autres, même dans un endroit infime, caché et inconscient, tout reste.
Je t'embrasse, très amicalement.
Lidia

06:51  
Anonymous Anonyme said...

Bonjour Lo , bonjour Lidia ...

on ne choisit pas sa famille , mais on ne peut pas faire sans ... le venin "bénin" peut aussi ête un venin "venin" et alors ,il faut beaucoup de temps pour trouver l'antidote , et les pathologies malheureusement peuvent parfois être grave , genre moustique qui tue ...
ce texte est trés beau et trés fluide , avec la distance et l'humour et une certaine gravité ...

tes mots vont aussi me manquer Lidia , nous sommes c'est vrai le résultat de ce que nous vivons clopint-clopant ...et nous avançons dans le regard des autres , en interactivité ...
bonne vacances à toi ...

lo , merci pour ces mots et à trés bientôt

11:06  
Anonymous Anonyme said...

interactivité à distance et expériences en commun, créons-nous ici une nouvelle famille ?
bon été à toutes deux — et aux autres, silencieux mais fidèles, on le sait
lo.

12:00  
Anonymous Anonyme said...

au fait quand est ce qu'on mange ensemble? lol

19:23  
Anonymous Anonyme said...

on a dit les cousins, pas les neveux
jp.

19:27  
Anonymous Anonyme said...

alors JP piqué?
Attention JP a pris la plume

14:06  

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