l'aimant
on dormait chacun dans son lit, on s'enfermait chacun dans sa chambre, une distance de huit cent cinquante kilomètres entre nous, on se souhaitait bonne nuit par sms, on se réveillait au téléphone, on se retrouvait sur internet dans la journée, on regardait derrière l'autre un ciel qu'on ne connaissait pas à travers la caméra, on pensait des choses identiques tout en vivant des choses différentes, le manque était essentiellement physique, pas forcément dans l'étreinte mais dans la présence de l'autre, un déplacement des molécules d'air auquel on était familier, le couple créait une dépendance spatiale, j'étais comme un aimant inerte
5 Comments:
Chacun ses petites cuillères...
L'espace offre ce que le temps de la routine peut dilapider.
L'absence de l'aimé aimante.
Lo, c'est toujours aussi bien écrit, décrit.
Le parfait imparfait.
comme un légo mais sans les dents...
B.
vous êtes mordus, pourtant
lo.
c'est trés beau , Lo
ta description du manque, du vide me sidére
Enregistrer un commentaire
<< Home