l'animal
je ne savais pas m'asseoir normalement dans un fauteuil, c'était plus qu'une habitude, dans la voiture, déjà, siège passager ou à l'arrière je ramenais les jambes en lotus, je me souvenais que je tenais facilement l'équilibre sur les deux jambes repliées, les fesses dans le vide, à la manière d'un fauve, sans équilibrer avec les mains par terre, il m'arrivait aussi au lycée de me percher comme un oiseau sur le dossier d'un banc, je ne cherchais pas la légèreté mais la balance exacte, j'avais été modèle, pour une école d'art, j'avais aussi posé nu pour un photographe qui craignait pour moi quand je retournais les pieds d'une table pour me fondre parmi les barres de métal, comme une araignée dans sa toile ou un singe dans son arbre, allongé sur le ventre j'aimais qu'on me caresse, de l'homme à l'animal il n'y avait qu'un maillon de la chaîne à défaire, ce n'est pas tant que j'étais dangereux, je n'avais rien contre les cages du moment que le dresseur m'avait à la bonne et rien ne disait qu'une fois la porte ouverte, ou la chaîne brisée, je me serais enfui
5 Comments:
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Superbe. Tu donnes envie d'acheter une laisse. Juste une laisse.
mes moustaches en frissonnent
lh.
Alors tu as connu la torture des poses figées, attendant le coup de plume d'un élève… Et les poses à reprendre minutieusement, à la bonne contortion près ?…
j'ai connu, oui, aimé ça
et puis…
tu as connu l'autre côté, j'imagine, jamais satisfait parce que le modèle avait bougé et que les poses étaient trop courtes ;-)
lh.
Au contraire, un modèle qui bouge, ça permet de faire fonctinné l'imaginaton et les poses courtes sont les meilleurs : on a plus le temsp de réfléchir.
Mais, mes camarades et moi avont tous le souvenir de Thierry, un moustachu qui gardait la pose 4 heures sans sourcillé et reprenant la même figure après 2 heures de pose sans problème...
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