27.6.06

migraine



la tempe qui bat, ou bien est-ce le côté de la face, c'est une poigne de fer, un heaume trop lourd qui enserre le crâne, la lumière est insupportable, tu ne lèves pas les yeux, le mouvement oculaire est une épreuve, tu dissimules ta vision derrière tes paupières, et tes paupières derrière ta paume ouverte, c'est une visière qui empêche le mal de se répandre hors de toi, tu protèges les autres en te protégeant toi-même, tu sais que tu ne dois pas, malgré les exhortations, retirer la protection, la douleur emplirait ton cerveau comme une vague rouge, sanglante, brûlante, une lame de fond, d'occiput, qui dévasterait la terre -peut-être alors, te susurre-t-on sournoisement, la migraine fondrait-elle dans l'obscurité et avec elle, ta rage, insurmontable

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Belle écriture, décidement.

11:21  
Anonymous Anonyme said...

heaume sweet heaume

19:33  

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