22.5.09

l'indécence



on s'était indigné, et à juste titre, à chaque fois qu'un patron empochait des primes ou des stock options dans un contexte de crise reconnu par tous, et lorsque l'argent public avait servi à autre chose qu'à améliorer la situation d'entreprises dont les salariés, asphyxiés, tombaient les premiers, on s'étonnait que le faste du festival international du cinéma qui s'exhibait chaque jour à la télévision ne provoque pas pareille émotion, non dans sa dimension industrielle — qu'il s'agisse de films, de tapis rouge, de haute couture ou d'hôtellerie, on convenait que ces gens-là travaillaient comme les autres — mais pour les prestations minimales que donnaient certains journalistes, les avantages en nature qu'ils en retiraient et la débauche de soirées obligées qui valait bien le bling bling qu'ils reprochaient ailleurs, pointant du doigt cette même indécence qui dessinait des cernes sous leurs yeux et les nourrissait gratuitement au champagne

2 Comments:

Blogger Yul said...

oui ! bien vu !!!

23:42  
Anonymous Père Vert said...

non moi je vois pas tres bien.....sur la photo:-)

21:07  

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