3.4.09

paris en bouteille



on portait en soi une existence imaginaire, idéale, bâtie sur des si et des mais, on la nourrissait de ses fantasmes et de ses désirs, on la bourrait de mensonges comme on bourre une poupée de chiffon pour qu'elle approche au plus près l'apparence d'une vraie poupée mais on n'était pas dupe de soi-même, on ne la comparait pas à l'existence réelle, au quotidien, les deux vies cohabitaient mais n'entraient pas en concurrence, on se rassurait en projetant cette image de paris en bouteille qui terminait le dicton et que l'on pouvait admirer sans cesse, posée là sur une étagère, dépoussiérée chaque jour, en résistant à la pulsion de la saisir violemment, de la jeter au sol et de la piétiner avec hargne pour qu'il n'en reste rien

1 Comments:

Anonymous peter pan said...

hein chiffon les petites marionnettes !!! existence reelle est un pleonasme. la triste realité s'offre à moi lorsque j'ouvre les yeux et regarde le monde. l'imaginaire s'exprime en mon fort interieur lorsque que mes yeux sont fermés au monde.

12:15  

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