23.1.07

l'indicible



je te caressais le visage comme un fou, allongé auprès de toi, je tentais de te saisir, de te toucher d'une manière différente, inédite, je remuais beaucoup, je changeais de position, je murmurais ton prénom à plusieurs reprises avec la même intensité douloureuse, de celle qu'ont les enfants qui souffrent sans pouvoir dire ce qui leur fait mal, et tu répondais : quoi? doucement, à chaque fois, ça me faisait rire et ça te faisait rire aussi, je souriais pour t'apaiser, ne pas t'inquiéter davantage, tu finissais par t'endormir contre moi, je me retournais, et les yeux grand ouverts sur l'obscurité, j'affrontais mes terreurs indicibles

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

... très beau, c'est tout.

22:51  

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