14.10.06

le croque-monsieur



à douze ans, je m'enfermais dans la cuisine avec un morceau de gruyère, un paquet de pain de mie, du beurre et du jambon, je tartinais à tout va, je coupais, j'égalisais savamment, le beurre je ne comptais pas, ma petite touche personnelle, c'était d'en mettre une noisette sur le croque-monsieur que je saupoudrais de fromage râpé, le plat suintait la graisse, froid c'était encore meilleur, quand il en restait, que je les enveloppais dans du papier d'aluminium et que, les yeux pleins d'appétit, je regardais éric les engouffrer en me jurant que c'était les meilleurs du monde

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

A douze ans, ma mère aimait nous préparer des petits morceaux de pain trempés dans du lait et des oeufs puis dans de l'huile bouillante. J'en ai toujours gardé une nostalgie pour ces petits moments de vie où ma mère nous protégeait des aléas.

09:36  
Anonymous Anonyme said...

Mohamed : même souvenir de ce pain perdu qui laissait longtemps dans la cuisine une odeur de sucre et de poêle à frire.

Quant aux croque-messieurs, je revois ce gaufrier en forme de pince (ou d'étau) posé sur la flamme bleue de la gazière. Une sorte de jour de fête, pour nos candeurs de môme.

11:31  
Anonymous Anonyme said...

je vous reconnais bien là monsieur.
Toujours en train de dévorer des livres. c'est plus "qu'alimentaire"

21:08  

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