l'écho
leur bouche se ferme l'une sur l'autre, les langues échappent, les lèvres rougies, mouillées, glissent, les mâchoires sont fortes, la barbe est sombre ici, de deux jours là, aux visages répondent des corps dont la virilité n'est pas à mettre en doute mais que la dimension des sexes qui bataillent affirme encore, superbe, inutilement, les joues descendent le long des torses aux mamelons érigés, elles se gonflent et se dégonflent dans des aspirations réciproques, préliminaires, la salive enduit les doigts, les écarts se creusent entre les globes pâles, les peaux luisent et les soupirs redoublent, tu fermes les yeux, tu refuses l'image, tu te concentres sur le plaisir que tu me donnes, et si je t'en veux en premier lieu de ne pas me suivre dans l'excitation du film, je comprends finalement que tu voudrais que ce ne soit plus l'acte qui me motive, à l'écran ou dans ce lit, mais qu'à l'amour que je te porte, son sentiment indubitable, fasse écho un désir que je ne ressens pas sans support, tu t'en désoles, tu jouis enfin quand mes yeux se ferment, se détournent du fantasme, et, le sperme en pellicule blanche sur mon ventre et ma poitrine, je fige le corps des acteurs dans une étreinte sans fin, une pose impossible qui gèle leur ardeur, interdit leur jouissance
1 Comments:
La chair est triste, hélas ! et j'ai vu tous les films...
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