le geste
à six heures trente, la police avait enfoncé la porte et délogé une poignée d'artistes et d'étudiants qui, en accord avec le maire d'arrondissement, avaient investi un immeuble laissé à l'abandon depuis plus de dix ans et l'avaient remis aux normes d'habitation, des camions de crs occupaient la rue et ses hommes en empêchaient le passage, on s'était rabattu sur la rue charlot où un photographe engagé affichait quotidiennement les portraits d'anonymes munis de leur pièce d'identité posant auprès de sans-papier non-régularisés qui eux, occupaient la bourse du travail, on avait souri pour l'objectif, la main posée sur le dos du frère occasionnel : pour délivrer ses messages la politique passait par le geste, qu'il soit armé d'une matraque ou bien d'un appareil photo, le poing serré ou la paume ouverte, on avait facilement choisi notre camp
3 Comments:
Beau geste ...
article et photo j'adoooooooooooooore!
natouo
ah ces artistes. Ils n'ont plus les pieds sur terre. Ils ont dans leurs chaussures tout le bleu qui manque à notre ciel...
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