la piste
tu avais vu trop de films pour te laisser surprendre, tu avais des heures de séries télévisées enregistrées dans tes neurones, lorsque le ramoneur avait passé la porte, tu avais tout de suite su que quelque chose n'allait pas, l'interphone avait sonné une seconde fois, c'est mon collègue, avait dit le premier gars depuis la cuisine, tu le regardais monter sur un tabouret pour vérifier les conduits de la chaudière, tu surveillais la porte en même temps, tes yeux faisaient rapidement le compte des armes potentielles, tu savais te défendre, tu y réfléchissais souvent, ainsi, piégé dans la douche, tu aurais toujours la possibilité de dévisser le pommeau et de t'en servir comme matraque, et lorsque tu faisais la vaisselle, l'eau de javel sur l'évier serait idéale pour aveugler ton assaillant, le collègue ne passait pas la porte, tu avais raccompagné le premier ramoneur sur le seuil, tu lui avais demandé une carte que tu avais laissée en vue, tu avais immédiatement envoyé un mail à l'un de tes proches, ainsi, s'il t'arrivait quelque chose dans la journée, il y aurait une piste
2 Comments:
Alaska le sait : si nous devons recevoir un dépanneur, le jour du rendez-vous doit impérativement tomber sur son jour de repos. Pas sur le mien.
Rires...
La paranoïa apporte beaucoup d'imagination. J'adore.
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