la crise
au moment de sortir, alors que tu avais déjà mis bottes et jeans et qu'il ne te restait plus qu'à enfiler un polo, tu avais soudain pris peur : personne ne t'attendait et tu n'avais pas envie de sourire à des inconnus, tu avais refait le compte des tâches que tu avais à accomplir, plus par volonté que par réelle nécessité t'étais-tu dit, rien ne t'obligeait en effet à descendre en ville, à longer l'avenue principale, tu pouvais éviter les grands axes et te contenter de tourner dans le quartier comme un cheval dans un enclos délimité, tu avais secoué la tête à l'image de l'animal, tes naseaux fumaient, tu t'étais étendu sur le dos en attendant que la crise passe mais déjà tu savais que tu avais renoncé et que tu ne ferais rien des choses inutiles que tu avais prévues pour meubler ton après-midi et te faire croire que tout allait bien
2 Comments:
je découvre votre blog, je clique sur les mots qui me parlent et je découvre un texte qui me touche, et mon commentaire sera le suivant : merci, grace à "la crise", je me sens moins isolée, et je sais que je ne suis pas la seule à faire des petits tours en enfer. L'image du cheval est très représentative de cet étét d'esprit que j'ai en permanence. Un gros bisous de reconnaissance donc.
vous êtes la bienvenue, aurélie -en enfer comme en paradis
merci de votre visite
et : croyez en vous,
lh.
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