3.6.06

passer



il a déposé le livre longtemps après qu'il l'avait fini, il est resté fixé longtemps sur la page blanche après la dernière ligne, il a tourné la page suivante, la suivante encore, blanche sur blanche sur blanche, il savait qu'il n'y avait plus rien à lire mais il sentait que dans cette absence-là, le livre se poursuivait pourtant, il lui a fallu à peu près le même temps pour venir à bout des pages blanches qu'il lui en avait fallu pour lire le livre en entier, il lui a semblé que c'était la moindre des choses, à la fin de la vie, de donner du temps à la mort avant de passer à autre chose

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Aucun commentaire pour l'heure et surtout attirée par les nombreuses pages blanches qui appellent à une suite, je n'ai pu me retenir.

20:48  

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