13.9.06

l'espace-temps



il te semblait, feuilletant tel livre, qu'il y avait une concordance étrange entre ses pages et les kilomètres qui séparent sur une autoroute une ville de la suivante : tu lisais le chiffre, 390 par exemple, et tu sentais que la distance qui te séparait de cette page-là (tu en étais à la page 184) était en tout point identique à celle qui te promettait nice à trois cent quatre-vingt dix kilomètres, une fois passés lyon et valence
tu te demandais alors ce que temps et distance avaient en commun, et sans regretter des études de science que tu n'aurais jamais menées à bout, par paresse vraisemblablement, tu ouvrais les yeux davantage, à la recherche de ce que tu ne comprenais pas et qui se révélait à toi malgré tout

"tropical-végétal", palais de tokyo, allora & calzadilla