le grand loto de l'univers
l'électrophone à même le sol sur le carrelage brun de la salle à manger, le vinyle, sorti de sa pochette bleutée d'immeubles en contre-plongée, offrait ses sillons brillants au saphir de l'appareil et les voix de la troupe venaient se mêler aux rires des convives autour de la table dressée pour la fête, j'avais douze ans, je ne savais pas encore que je ne voyais que la surface d'un monde en technicolor et que l'envers du décor me réserverait quelques surprises, et si je n'avais pas tiré le bon numéro au grand loto de l'univers, le mal dans la peau pourtant, vif déjà à cet âge-là, me permettrait un jour d'être un artiste — je reprenais les couplets, les yeux noyés dans la nuit noire, dans l'espoir d'une étoile filante
john m. armleder, e hoi e, villa arson
4 Comments:
Et les terriens en détresse n'en finissent plus de lancer des S.O.S...
Cécile
je savais que tu y serais sensible
bon dimanche sur la terre — et sous la pluie (d'étoiles?)
lo.
Prehistory, part II...
je savais que hannah y serait sensible et l'entendrait comme tel,
lo.
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