10.10.07

la farce



on avait la possibilité de considérer chaque jour comme un dimanche, dans la mesure où l'on n'avait plus d'horaires, plus d'obligations, plus de comptes à rendre puisque plus de travail, on se réveillait quand on se réveillait en se regardant d'abord comme des enfants coupables avant d'éclater de rire, à la manière de ceux qui ont fait une bonne farce, on sentait qu'il fallait en profiter parce que ça ne durerait pas toujours, on ne mettait pas de mot sur la cessation d'activité, du moins on n'en mettait plus, on ne se définissait pas dans la retraite ni dans le sabbatique, on avait juste la vie devant soi, du temps à n'en plus finir — ou qui ne finirait pas — et l'envie, naïve et puérile, d'en profiter

"nomade", jaume plensa

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Un peu comme une sorte de vertige social... Une gourmandise. Un luxe ? Assurément !

07:19  
Anonymous Anonyme said...

restons sur la gourmandise,
lu chez toi que "elle" était au lit également — mais dans un autre état d'esprit
amicalement,
lo.

14:46  
Blogger NatouO said...

adorable et si vraie cette description du reveil dominical...
ça donne envie!

15:21  

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