la vie commune
on avait commencé par du rangement, on avait ouvert de grands sacs-poubelle et des cartons, on avançait en parallèle, chacun sa pièce, sans se consulter, c'était de l'ordre de la survie, il y avait des changements, on tournait une page, on ne prenait pas un nouveau départ mais on élaguait sérieusement, passaient entre nos mains douze années de vie commune, il ne fallait pas s'endormir sur ses lauriers, le passé n'avait jamais été une terre solide sur laquelle on pouvait bâtir mais au contraire un gouffre obscur qui avalait goulûment nos existences et dont nous étanchions l'appétit à coups de machette dans les souvenirs — puisque la bête avait faim, autant s'occuper soi-même des courses et choisir sa nourriture, le magasin avait de quoi rassasier l'animal pour quelques décennies encore
"hôtel nantes", tatzu nishi
4 Comments:
"The eyes on the wounded beast..."
oh, so easy
and tricky, kuta ;-)
lo.
Très beau, tout simplement.
Tu touches un point sensible là en effet je pense aussi que c’est un manque de confiance en moi.
voyance sérieuse et gratuite
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